De Doushanbe a Khorog.
Un vrai circuit vertigineux dans cette vallee.
Nous voici enfin au Tadjikistan, la terre promise qu'on observait depuis la France sur la grande carte du monde, cette terre qui semblait si loin, d'un autre monde, qui nous faisait rêver, ben finalement avec un peu de temps et quelques tours de pédales on y est arrivés. Après le passage frontière, déjà se profile au loin les montagnes vertigineuses que l'ont va grimper, le retour de la verdure, l'eau coule à flot en provenance des nombreuses rivières...un grand bol d'air pur pour les amoureux de la nature. Ca fait du bien après la chaleur et la platitude Ouzbek.
Enfin bon, ca sera plus d'actualité pour après car pour commencer on se dirige vers Douchanbe, la capitale, avec notre collègue Hollandais Jean-Pierre sur une route qui alterne mauvais asphalte et piste caillouteuse avec un trafic incessant. Tout ca sur 65 bornes sous le soleil de midi (c'est ca quand on glande à la frontière pour discuter avec des français!).
On arrive à Douchanbe en piteux état, on prend donc le temps de se reposer et refaire le plein des sacoches au bazar qui regorge de bouffe en tout genre : fruits frais, fruits secs, confiseries, féculents, plats chauds bon marché, baguette croustillante, reblochon, saucissons...euh non en fait les 3 derniers, on s'emballe sous l'euphorie culinaire, c'est pas pour tout de suite.
On reste 2 jours dans une auberge avec Anne et Benjamin, 2 français en vélo dont on suivait le blog car ils étaient juste devant nous. L'auberge est pas tout à fait à la hauteur du descriptif ultra psychédélique du "Lonely Planet" mais on est bien décidé à passer un bon moment avec nos compères français, l'ambiance est au rendez-vous.
Puis on quitte Douchanbe direction la fameuse route du Pamir connu pour ses massifs montagneux. On fait route deux jours avec Anne et Benjamin, on attaque la montagne sur une jolie route qui serpente dans les villages et les gorges. On plante la tente dans des endroits de rêve pour les fans de camping (encore mieux que sur la couverture du catalogue du "Vieux Campeur"), on se baigne dans la rivière, on apprécie les carrés d'herbe fraîche pour dormir et on mange aussi des bons plats gras typiques dans les gargotes locales (niveau bactérie, notre estomac s'accroche encore pas mal!)
Puis après ces bons moments de camaraderie, nous filons chacun notre route à notre rythme. On entre dans une deuxième vallée un peu plus vertigineuse, on abandonne l'asphalte pour un moment. Cette vallée consiste à descendre une piste caillouteuse avec le gouffre sur notre droite, traverser une rivière à gué, remonter la piste caillouteuse puis passage d'un village et on recommence mainte et mainte fois.
Après quelques tours de montagnes russes, on se prend la pluie (ca doit plus vous surprendre!), une voiture passe: "tout va bien?", on montre le ciel, "Venez dans ma famille le temps que ca passe", la générosité Tadjik n'est donc pas une légende. On suit deux petites filles qui nous conduisent vers une maison dans un superbe verger donnant sur les montagnes.
La mama nous accueille avec un énorme sourire ne demandant même pas ce qu'on fabrique ici, en deux minutes on se retrouve autour d'un bon repas chaud et d'un thé. L'endroit nous inspire tellement qu'on y reste finalement la journée.
Enfin bon, ca sera plus d'actualité pour après car pour commencer on se dirige vers Douchanbe, la capitale, avec notre collègue Hollandais Jean-Pierre sur une route qui alterne mauvais asphalte et piste caillouteuse avec un trafic incessant. Tout ca sur 65 bornes sous le soleil de midi (c'est ca quand on glande à la frontière pour discuter avec des français!).
On arrive à Douchanbe en piteux état, on prend donc le temps de se reposer et refaire le plein des sacoches au bazar qui regorge de bouffe en tout genre : fruits frais, fruits secs, confiseries, féculents, plats chauds bon marché, baguette croustillante, reblochon, saucissons...euh non en fait les 3 derniers, on s'emballe sous l'euphorie culinaire, c'est pas pour tout de suite.
On reste 2 jours dans une auberge avec Anne et Benjamin, 2 français en vélo dont on suivait le blog car ils étaient juste devant nous. L'auberge est pas tout à fait à la hauteur du descriptif ultra psychédélique du "Lonely Planet" mais on est bien décidé à passer un bon moment avec nos compères français, l'ambiance est au rendez-vous.
Puis on quitte Douchanbe direction la fameuse route du Pamir connu pour ses massifs montagneux. On fait route deux jours avec Anne et Benjamin, on attaque la montagne sur une jolie route qui serpente dans les villages et les gorges. On plante la tente dans des endroits de rêve pour les fans de camping (encore mieux que sur la couverture du catalogue du "Vieux Campeur"), on se baigne dans la rivière, on apprécie les carrés d'herbe fraîche pour dormir et on mange aussi des bons plats gras typiques dans les gargotes locales (niveau bactérie, notre estomac s'accroche encore pas mal!)
Puis après ces bons moments de camaraderie, nous filons chacun notre route à notre rythme. On entre dans une deuxième vallée un peu plus vertigineuse, on abandonne l'asphalte pour un moment. Cette vallée consiste à descendre une piste caillouteuse avec le gouffre sur notre droite, traverser une rivière à gué, remonter la piste caillouteuse puis passage d'un village et on recommence mainte et mainte fois.
Après quelques tours de montagnes russes, on se prend la pluie (ca doit plus vous surprendre!), une voiture passe: "tout va bien?", on montre le ciel, "Venez dans ma famille le temps que ca passe", la générosité Tadjik n'est donc pas une légende. On suit deux petites filles qui nous conduisent vers une maison dans un superbe verger donnant sur les montagnes.
La mama nous accueille avec un énorme sourire ne demandant même pas ce qu'on fabrique ici, en deux minutes on se retrouve autour d'un bon repas chaud et d'un thé. L'endroit nous inspire tellement qu'on y reste finalement la journée.
La famille nous montre avec fierté son troupeau, son jardin, son four à pain, sa maison très simple éclairée avec une seule ampoule reliée à un mini panneau solaire... Les enfants sont très dégourdis, ils aident pour les taches extérieurs comme mener le troupeau, récolter au jardin, remuer la terre à la bèche, piétiner le fumier pour en faire du combustible...ils sourient tous le temps et semblent bien heureux.
Le soir, nous mangeons avec le père par terre sur un tapis, les filles nous regardent, les garçons mangent sur le côté nos restes de midi. Drôle de sensation mais eux ca ne les gène pas, ils sont plutôt contents de recevoir des invités, ils n'arrêtent pas de rigoler. On va se coucher dans une pièce à part, sur des couettes épaisses qui servent de matelas, les vrais lits ca existe pas vrai ment ici, peu importe on est ravis par tant de générosité, ces gens ont vraiment une belle leçon de vie à nous apporter.
Le lendemain, après un au revoir dans les bras de la famille, nous reprenons la route pour traverser la vallée, toujours aussi jolie. Avec le retour de la pluie, on s'arrête dans un bouiboui pour routier avec un couple de Roumains en moto qu'on avait rencontré à Douchanbe, on mange un bon plat et on passe la nuit au dortoir, dehors c'est la tempête!
Le lendemain, sur le pas de la porte du bouiboui, qui est ce qu'on voit pas passer sur la route en face?? Lionel! Il est accompagné du célèbre Boris donc on entend parler depuis un moment, un Slovène un peu foufou qui à déjà 50 000 kilomètres à son compteur, qui roule avec des sacoches ouvertes qui prennent la pluie et qui ne contiennent pas de trousse à pharmacie ni mécanique, qui n'as pas plus de fringues que ce qu'il porte sur lui, mais qui à toujours le sourire!
On attaque donc le col ensemble, la route devient plus raide, la piste se fait sentir, un dernier passage dans un petit village et on s'enfonce dans la montagne. Une vue splendide qui nous fait nous sentir tout petit face à cette grande nature. On monte toujours plus voyant en face la route qu'on va devoir gravir.
A une dizaine de kilomètres du sommet, les nuages noirs et les éclairs nous coursent sérieusement, pas cool. On s'abrite un peu tout penaud sous un abri de bus. Mais au loin, un type qu'on croit un local sur son vélo dévale vers nous, c'est Lionel qui roule à vide, il vient nous chercher, il à trouver un refuge et un repas chaud pour la nuit! Brave type sur qui on peu compter ce Lionel!
On passe donc la nuit dans un container qui nous servira d'hôtel.
Le lendemain, les derniers kilomètres sous la pluie pour atteindre le sommet du col se font au milieu d'un super panorama au dessus des sommets. On arrive en haut avec le soleil, ca y'est premier col Tadjik, 3 200 mètres d'altitude, ca fait son effet. Comme ca caille, on ne s’attarde pas trop, on fait la descente dans une vallée encaissée encore plus belle, un passage dans un petit village idyllique au bord d'une rivière turquoise et on est déjà en bas de la descente bien appréciée, dans la ville de Kalaikhum.
Le soir, nous mangeons avec le père par terre sur un tapis, les filles nous regardent, les garçons mangent sur le côté nos restes de midi. Drôle de sensation mais eux ca ne les gène pas, ils sont plutôt contents de recevoir des invités, ils n'arrêtent pas de rigoler. On va se coucher dans une pièce à part, sur des couettes épaisses qui servent de matelas, les vrais lits ca existe pas vrai ment ici, peu importe on est ravis par tant de générosité, ces gens ont vraiment une belle leçon de vie à nous apporter.
Le lendemain, après un au revoir dans les bras de la famille, nous reprenons la route pour traverser la vallée, toujours aussi jolie. Avec le retour de la pluie, on s'arrête dans un bouiboui pour routier avec un couple de Roumains en moto qu'on avait rencontré à Douchanbe, on mange un bon plat et on passe la nuit au dortoir, dehors c'est la tempête!
Le lendemain, sur le pas de la porte du bouiboui, qui est ce qu'on voit pas passer sur la route en face?? Lionel! Il est accompagné du célèbre Boris donc on entend parler depuis un moment, un Slovène un peu foufou qui à déjà 50 000 kilomètres à son compteur, qui roule avec des sacoches ouvertes qui prennent la pluie et qui ne contiennent pas de trousse à pharmacie ni mécanique, qui n'as pas plus de fringues que ce qu'il porte sur lui, mais qui à toujours le sourire!
On attaque donc le col ensemble, la route devient plus raide, la piste se fait sentir, un dernier passage dans un petit village et on s'enfonce dans la montagne. Une vue splendide qui nous fait nous sentir tout petit face à cette grande nature. On monte toujours plus voyant en face la route qu'on va devoir gravir.
A une dizaine de kilomètres du sommet, les nuages noirs et les éclairs nous coursent sérieusement, pas cool. On s'abrite un peu tout penaud sous un abri de bus. Mais au loin, un type qu'on croit un local sur son vélo dévale vers nous, c'est Lionel qui roule à vide, il vient nous chercher, il à trouver un refuge et un repas chaud pour la nuit! Brave type sur qui on peu compter ce Lionel!
On passe donc la nuit dans un container qui nous servira d'hôtel.
Le lendemain, les derniers kilomètres sous la pluie pour atteindre le sommet du col se font au milieu d'un super panorama au dessus des sommets. On arrive en haut avec le soleil, ca y'est premier col Tadjik, 3 200 mètres d'altitude, ca fait son effet. Comme ca caille, on ne s’attarde pas trop, on fait la descente dans une vallée encaissée encore plus belle, un passage dans un petit village idyllique au bord d'une rivière turquoise et on est déjà en bas de la descente bien appréciée, dans la ville de Kalaikhum.
Puis on suit la route qui mène à Khorog. Dès les premiers kilomètres, on remarque de l'autre côté de la rivière le changement radical de mode de vie : et oui, de l'autre côté de la rivière, c'est l'Afghanistan, ce pays interdit, ce peuple qui a subit la guerre pendant si longtemps...
On en verra qu'une toute petite partie depuis notre route, observant les villages à l'oeuvre comme derrière une vitrine. Une petite bande de terre entre la rivière et les immenses montagnes où toute activité semble d'un autre monde, encore plus rustique que le Tadjikistan, les hommes s'affèrent à couper le blé à la faucille en tenue traditionnelle, les quelques femmes qu'ont à la chance de voir sont couvertes de la tête aux pieds par un tchador noir, les maisons sont en terre battue, des champs bien entretenus sur des pentes abruptes, des ânes transportent de la marchandise... ce pays semble d'une beauté naturelle préservée très rare dans notre nouvelle société.
Les quelques villages sont reliés par un chemin étroit qui serpente sur le flanc de montagnes où beaucoup de passages se font dans des pierriers glissants. Les Afghans y cheminent à pieds, avec des ânes où en mobylette. Le long de notre rive Tadjik, il y a des postes avancés ainsi que des militaires qui surveille l'éventuel traversée de la rivière par les talibans où les trafiquants de drogue. Le Tadjikistan étant une vraie passoire à l'acheminement d'opium ou héroïne pour cause de frontière avec l'Afghanistan, principal producteur mondial.
Maintenant qu'on a bien refroidi notre famille avec ces quelques lignes, on peut vous dire que c'était vraiment une expérience formidable d'observer ce spectacle.
On en verra qu'une toute petite partie depuis notre route, observant les villages à l'oeuvre comme derrière une vitrine. Une petite bande de terre entre la rivière et les immenses montagnes où toute activité semble d'un autre monde, encore plus rustique que le Tadjikistan, les hommes s'affèrent à couper le blé à la faucille en tenue traditionnelle, les quelques femmes qu'ont à la chance de voir sont couvertes de la tête aux pieds par un tchador noir, les maisons sont en terre battue, des champs bien entretenus sur des pentes abruptes, des ânes transportent de la marchandise... ce pays semble d'une beauté naturelle préservée très rare dans notre nouvelle société.
Les quelques villages sont reliés par un chemin étroit qui serpente sur le flanc de montagnes où beaucoup de passages se font dans des pierriers glissants. Les Afghans y cheminent à pieds, avec des ânes où en mobylette. Le long de notre rive Tadjik, il y a des postes avancés ainsi que des militaires qui surveille l'éventuel traversée de la rivière par les talibans où les trafiquants de drogue. Le Tadjikistan étant une vraie passoire à l'acheminement d'opium ou héroïne pour cause de frontière avec l'Afghanistan, principal producteur mondial.
Maintenant qu'on a bien refroidi notre famille avec ces quelques lignes, on peut vous dire que c'était vraiment une expérience formidable d'observer ce spectacle.
On met 4 jours à rejoindre Khorog sur une piste capricieuse qui monte et qui descend sans arrêt, on en chie un peu quand même! On passe de bons moments de camping avec nos collègues, un soir dans le champs des gens, un soir sur le balcon d'une Guest House puis le dernier dans le jardin d'une famille Tadjik qui nous sert de la bonne soupe et du thé!
Arrivée à Khorog, on prend nos quartiers dans l'auberge qui accueille tous les cyclos de passage.
Après un jour, Lionel et Boris reprennent la route, on s'engage sur la même lancée mais après 2 kilomètres on fait demi tour tellement l'auberge est paisible. On passe la fin de semaine avec nos voisins Néo-Zélandais direction le festival de musique du monde. La brochure promet un superbe marché artisanal et écologique mais au final on voit que quelques stands pas très garnis. Puis la musique est sympa mais pas vraiment dynamique, on aurait préféré voir ca dans un bouiboui au fond d'un village il y aurait eu plus d'ambiance. C'est surtout qu'on a payé 25 Somonis l'entrée au lieu de 2 pour les locaux, ils nous ont vu venir avec notre tête d'Européen! Pour un festival qui prône la fraternité entre les pays c'est pas joli joli!
Le lendemain, on va au marché Afghan : en effet, ce sont les Afghans qui traversent la frontière pour organisé un marché. A première vue, il n'y a pas grand chose, on s'attendait à voir du local mais un peu dépités on voit que du "Made in China"! Après quelques tours de la place, on prend contact avec les Afghans qui sont vraiment sympas, ils sont magnifiques et différents de tous ce qu'on a pu voir jusqu'à maintenant : les cheveux très noirs, les yeux profonds et habillés en étoffe, pas de synthétique, ouah ca existe encore! On repart de Khorog des souvenirs plein la tête!
Arrivée à Khorog, on prend nos quartiers dans l'auberge qui accueille tous les cyclos de passage.
Après un jour, Lionel et Boris reprennent la route, on s'engage sur la même lancée mais après 2 kilomètres on fait demi tour tellement l'auberge est paisible. On passe la fin de semaine avec nos voisins Néo-Zélandais direction le festival de musique du monde. La brochure promet un superbe marché artisanal et écologique mais au final on voit que quelques stands pas très garnis. Puis la musique est sympa mais pas vraiment dynamique, on aurait préféré voir ca dans un bouiboui au fond d'un village il y aurait eu plus d'ambiance. C'est surtout qu'on a payé 25 Somonis l'entrée au lieu de 2 pour les locaux, ils nous ont vu venir avec notre tête d'Européen! Pour un festival qui prône la fraternité entre les pays c'est pas joli joli!
Le lendemain, on va au marché Afghan : en effet, ce sont les Afghans qui traversent la frontière pour organisé un marché. A première vue, il n'y a pas grand chose, on s'attendait à voir du local mais un peu dépités on voit que du "Made in China"! Après quelques tours de la place, on prend contact avec les Afghans qui sont vraiment sympas, ils sont magnifiques et différents de tous ce qu'on a pu voir jusqu'à maintenant : les cheveux très noirs, les yeux profonds et habillés en étoffe, pas de synthétique, ouah ca existe encore! On repart de Khorog des souvenirs plein la tête!