En route vers la Cappadoce.
Le berger Ahmet & Cyrielle
Un saut en bus parceque la turquie, c'est immense, et nous voici sur les rives du lac salé, le fameux Tuz Gölu qui nous intrigue depuis le premier jour où on a ouvert une carte de turquie. Tout le monde nous dit que c'est "çok güzel", soit très joli, ou, super. On va en fait le contourner sans jamais vraiment en voir la couleur.
La route est déserte et on est bien malgré le vent salé qui nous brûle les lèvres. On klaxonne des vols de cigognes qui repartent vers le nord. La pluie menace.
Un berger nous salue: "Yemek? çay?"... A bouffer et du thé? on peut pas rater ça.
"Allemagne?
- non France!
- Hollande?
- non France!!
- Hollande!!!
Ah merde, le bougre, il nous suit jusqu'ici...
On se retrouve assis au milieu du troupeau avec l'âne et le chien, Ahmet nous fait du thé et nous force a manger toute la nourriture qui lui reste, de belles galettes garnies de fromage de brebis et de saucisse épicée.
L'orage gronde. On serait bien resté plus longtemps, d'autant qu'il avait l'air de nous inviter chez lui après sa journée mais la météo capricieuse nous hâte parfois de poursuivre notre chemin. Notre nuit, on la passera dans un village désert où les vaches sont en liberté, plus ou moins surveillées de manière distraite par les pépés qui discutent assis sur le perron. On trouvera refuge à l'abri dans la bergerie d'une maison abandonnée.
En avançant on retrouve la grande route et le trafic, les camions au chargement démesuré pas toujours bien arrimé (mais de toutes façons ils risquent rien, ils ont plein de bénédictions divines marquées sur leur carrosseries), les bus touristiques (ça sent la cappadoce) les R9 et les R12 (mythiques) qu'on s'amuse a faire klaxonner. Ca grouille de mobylettes aussi, mais le casque c'est pas leur truc, c'est p'têtre interdit d' en porter ici...
Depuis le début, un truc nous a marqué, c'est les bords de routes jonchés d'ordures, dispersées par le vent, y en a partout, et ça n'a pas l'air de déranger grand monde. Parmi le paysage, il faut aussi noter les innombrables chantiers abandonnés, stoppés à différents stades mais souvent laissés au ronces et aux tags.
On essaye avec succès le fameux bon plan des cyclos qui consiste a dormir camper aux stations services. On arrive enfin aux portes de la Cappadoce, LA Cappadoce, celle dont tout le monde parle et à laquelle on ne semble pouvoir échapper. Mais comme on est hyper bien renseignés, on ne sait pas du tout à quoi s'attendre. Comme on ne pourra pas tout voir ni tout faire, on choisit de se diriger au plus simple, Göreme. On en a vu des photos, ça a l'air magnifique mais alors pour l'instant rien autour de nous ne ressemble aux photos. 20km avant le village de Göreme, les ordures disparaissent, mais toujours pas de joli paysage, 5km avant non plus, on commence a se demander sur quoi on va tomber, et comment ils peuvent sortir des vallées magnifique comme on sort un lapin d'un chapeau...
Au sommet d'une côte, on reste sur le cul, on surplombe des vallées sculptées par l'érosion et des collines creusées par l'homme qui y a fait des villages souterrains... Un virage de plus et ça donne le ton : des bus de chinois qui se prennent en photo devant un chameau (qu'on a encore pas vu ailleurs que la bas a ce jour), des échoppes de babioles en tous genres... Ca y est, on est a Gorëme!
La descente vers le village est magnifique, ça vaut bien tous les kilomètres parcourus.
La route est déserte et on est bien malgré le vent salé qui nous brûle les lèvres. On klaxonne des vols de cigognes qui repartent vers le nord. La pluie menace.
Un berger nous salue: "Yemek? çay?"... A bouffer et du thé? on peut pas rater ça.
"Allemagne?
- non France!
- Hollande?
- non France!!
- Hollande!!!
Ah merde, le bougre, il nous suit jusqu'ici...
On se retrouve assis au milieu du troupeau avec l'âne et le chien, Ahmet nous fait du thé et nous force a manger toute la nourriture qui lui reste, de belles galettes garnies de fromage de brebis et de saucisse épicée.
L'orage gronde. On serait bien resté plus longtemps, d'autant qu'il avait l'air de nous inviter chez lui après sa journée mais la météo capricieuse nous hâte parfois de poursuivre notre chemin. Notre nuit, on la passera dans un village désert où les vaches sont en liberté, plus ou moins surveillées de manière distraite par les pépés qui discutent assis sur le perron. On trouvera refuge à l'abri dans la bergerie d'une maison abandonnée.
En avançant on retrouve la grande route et le trafic, les camions au chargement démesuré pas toujours bien arrimé (mais de toutes façons ils risquent rien, ils ont plein de bénédictions divines marquées sur leur carrosseries), les bus touristiques (ça sent la cappadoce) les R9 et les R12 (mythiques) qu'on s'amuse a faire klaxonner. Ca grouille de mobylettes aussi, mais le casque c'est pas leur truc, c'est p'têtre interdit d' en porter ici...
Depuis le début, un truc nous a marqué, c'est les bords de routes jonchés d'ordures, dispersées par le vent, y en a partout, et ça n'a pas l'air de déranger grand monde. Parmi le paysage, il faut aussi noter les innombrables chantiers abandonnés, stoppés à différents stades mais souvent laissés au ronces et aux tags.
On essaye avec succès le fameux bon plan des cyclos qui consiste a dormir camper aux stations services. On arrive enfin aux portes de la Cappadoce, LA Cappadoce, celle dont tout le monde parle et à laquelle on ne semble pouvoir échapper. Mais comme on est hyper bien renseignés, on ne sait pas du tout à quoi s'attendre. Comme on ne pourra pas tout voir ni tout faire, on choisit de se diriger au plus simple, Göreme. On en a vu des photos, ça a l'air magnifique mais alors pour l'instant rien autour de nous ne ressemble aux photos. 20km avant le village de Göreme, les ordures disparaissent, mais toujours pas de joli paysage, 5km avant non plus, on commence a se demander sur quoi on va tomber, et comment ils peuvent sortir des vallées magnifique comme on sort un lapin d'un chapeau...
Au sommet d'une côte, on reste sur le cul, on surplombe des vallées sculptées par l'érosion et des collines creusées par l'homme qui y a fait des villages souterrains... Un virage de plus et ça donne le ton : des bus de chinois qui se prennent en photo devant un chameau (qu'on a encore pas vu ailleurs que la bas a ce jour), des échoppes de babioles en tous genres... Ca y est, on est a Gorëme!
La descente vers le village est magnifique, ça vaut bien tous les kilomètres parcourus.