Bella Bici!!
Igoumenitsa est plutôt industrielle et fait bien moins rêver que Kavala. On dégote deux billets pour Venise pour le lendemain. Le terminal de ferry a des airs de camps de réfugiés. Ça grouille de monde, ça pousse, ça bouscule, beaucoup de gens dorment un peu partout, sur leur tapis.
On embarque le lendemain matin, on se balade sur le ferry pour repérer un peu nos quartiers. Comme on voyage au moins cher, on a des tickets “pont uniquement”. En gros on n’a aucune place attitrée et on squatte un peu là où on veut. Sur le pont, les premiers arrivés ont déjà monté leurs tentes ou installé leur matelas dans les meilleurs coins. On n’a jamais vu une mer d’un bleu aussi profond. On y voit, même un dauphin sauter hors de l’eau. Le temps se gâte, l’orage approche. On aperçoit au loin une tornade se former. Le tourbillon propulse une colonne d’eau à des dizaines de mètres de hauteur. On la voit grossir, se tordre, s’allonger, se perdre dans les nuages, avant de disparaitre, aussi vite qu’elle n’était apparu. On aurait rêvé d’une nuit à la belle étoile sur l’Adriatique, mais les rafales de vent, et cette pluie glaciale nous poussent à rentrer dormir à l'intérieur.
Là commence les recherches d'un coin de moquette encore libre, chose pas facile, tout le monde squatte le moindre carré un peu tranquille ou les canapés. On se faufile sous une ligne qui barre le passage pour monter à l'étage devant la salle des petits déjeuners, il y a quand même des gens mais on se cale contre un mur. Ca sera une nuit bien confortable au final! Le lendemain matin, on se fait réveiller par une employée qui nous dégage gentiment car la salle petit dej' va ouvrir.
On arrive sur Venise au petit matin. Il paraît que les plus grands auteurs de toutes époques n’ont pas réussi à décrire l’atmosphère magique de la ville, alors ce n’est pas nous qui y arriverons. Cependant l’arrivée en bateau reste inoubliable. Certes, on n’est qu’une flopée de touristes sur le pont supérieur d’un ferry mais l’instant est magique. Baignés par cette lumière matinale qui inonde les façades et illumine les canaux, balayant de nos vagues les petites barques de pêcheurs ou de touristes, on passe devant la place Saint Marc, déjà pleine à craquer.On se met en quête d’une chambre pas chère, mission impossible. On va même frapper chez les bonnes soeurs qui auraient des logements étudiants, peine perdue. La charité à Venise ca n’existe pas! En plus, on doit traverser pas mal de ponts à escaliers avec nos vélos chargés en essayant d'esquiver les touristes. On finit par trouver une “affaire” dans une ruelle. Vu le prix de la chambre, on cuisinera au réchaud sur le balcon en cachette des proprios, c'est bien écrit sur notre porte de chambre que c'est interdit!
On passe deux jours à Venise. On crapahute dans les ruelles, au fil de l’eau, entre les façades colorées, les places, les grandes églises, les canaux, les boutiques, les masques et les touristes. Cette ville à vraiment une âme et du cachet. On débarque place Saint Marc, centre névralgique de la ville dans sa grande époque marchande. Waouh, comment trouver les mots? Comment peut on construire si beau, si grand, si haut avec les moyens de l'époque? Qu’est ce qui a poussé les hommes à ériger de telles merveilles? Ces millions de touristes qui passent en mangeant une glace ou en prenant une photo ne semblent pas saisir la grandeur des siècles qui les observe. Les statues, là-haut, semblent surveiller la foule depuis une autre dimension. Epoustouflant!
Sur le retour, Greg aperçoit un coiffeur, pourquoi pas, c'est l'occasion de couper sa masse de cheveux. Après plusieurs tentatives d'explication de ce qu'il veut, le coiffeur, à moitié à l'écoute, lui sort son baratin d'Italien "No Problemo! T’inquiete pas, j’m y connais". Puis quelques coups de ciseaux, un coup de peigne, le gonze discute en même temps avec son pote et essaye de faire son beau gosse! Greg se rend compte qu'il a rien fait de ce qu'il lui a demandé, que ça ressemble à rien et redemande des retouches, normal. Ca vexe le coiffeur qui, piqué au vif devant son pote, s'énerve et commence à faire le coq. Pas question de se laisser marcher sur les pieds, Greg lui explique que s'il est pas content il s'en va! Ni une ni deux, un "Va fo enculo" du coiffeur et un geste pour arracher la blouse. Greg se lève et se casse sans payer, nan mais! Ca lui apprendra à faire son BG!
On retourne le lendemain à 7 heures sur la place Saint Marc pour prendre un petit déj' sorti du sac, en silence, seuls sur la place pour apprécier le calme de l'endroit.
Déjà il est l’heure de partir et d’aller découvrir l’Italie, qui nous attend.
On doit donc traverser la plaine du Po, en direction d’Aoste. Certes, ca ne doit pas être la partie la plus belle de l’Italie mais en tricotant par les petites routes on est agréablement surpris. On trouve de nombreux petits villages pépères avec leurs vieux clochers, leurs petits commerces et le vélo est roi. On voit des dizaines de vélos garés devant les bistrots, et on aurait bien à apprendre en matière de pistes cyclables. On aime le contraste entre les papys, clopiot au bec qui vont peinards sur leur biclou rouillé et les cyclistes suréquipés qui s’entrainent à fond sur leur vélo carbone.
On embarque le lendemain matin, on se balade sur le ferry pour repérer un peu nos quartiers. Comme on voyage au moins cher, on a des tickets “pont uniquement”. En gros on n’a aucune place attitrée et on squatte un peu là où on veut. Sur le pont, les premiers arrivés ont déjà monté leurs tentes ou installé leur matelas dans les meilleurs coins. On n’a jamais vu une mer d’un bleu aussi profond. On y voit, même un dauphin sauter hors de l’eau. Le temps se gâte, l’orage approche. On aperçoit au loin une tornade se former. Le tourbillon propulse une colonne d’eau à des dizaines de mètres de hauteur. On la voit grossir, se tordre, s’allonger, se perdre dans les nuages, avant de disparaitre, aussi vite qu’elle n’était apparu. On aurait rêvé d’une nuit à la belle étoile sur l’Adriatique, mais les rafales de vent, et cette pluie glaciale nous poussent à rentrer dormir à l'intérieur.
Là commence les recherches d'un coin de moquette encore libre, chose pas facile, tout le monde squatte le moindre carré un peu tranquille ou les canapés. On se faufile sous une ligne qui barre le passage pour monter à l'étage devant la salle des petits déjeuners, il y a quand même des gens mais on se cale contre un mur. Ca sera une nuit bien confortable au final! Le lendemain matin, on se fait réveiller par une employée qui nous dégage gentiment car la salle petit dej' va ouvrir.
On arrive sur Venise au petit matin. Il paraît que les plus grands auteurs de toutes époques n’ont pas réussi à décrire l’atmosphère magique de la ville, alors ce n’est pas nous qui y arriverons. Cependant l’arrivée en bateau reste inoubliable. Certes, on n’est qu’une flopée de touristes sur le pont supérieur d’un ferry mais l’instant est magique. Baignés par cette lumière matinale qui inonde les façades et illumine les canaux, balayant de nos vagues les petites barques de pêcheurs ou de touristes, on passe devant la place Saint Marc, déjà pleine à craquer.On se met en quête d’une chambre pas chère, mission impossible. On va même frapper chez les bonnes soeurs qui auraient des logements étudiants, peine perdue. La charité à Venise ca n’existe pas! En plus, on doit traverser pas mal de ponts à escaliers avec nos vélos chargés en essayant d'esquiver les touristes. On finit par trouver une “affaire” dans une ruelle. Vu le prix de la chambre, on cuisinera au réchaud sur le balcon en cachette des proprios, c'est bien écrit sur notre porte de chambre que c'est interdit!
On passe deux jours à Venise. On crapahute dans les ruelles, au fil de l’eau, entre les façades colorées, les places, les grandes églises, les canaux, les boutiques, les masques et les touristes. Cette ville à vraiment une âme et du cachet. On débarque place Saint Marc, centre névralgique de la ville dans sa grande époque marchande. Waouh, comment trouver les mots? Comment peut on construire si beau, si grand, si haut avec les moyens de l'époque? Qu’est ce qui a poussé les hommes à ériger de telles merveilles? Ces millions de touristes qui passent en mangeant une glace ou en prenant une photo ne semblent pas saisir la grandeur des siècles qui les observe. Les statues, là-haut, semblent surveiller la foule depuis une autre dimension. Epoustouflant!
Sur le retour, Greg aperçoit un coiffeur, pourquoi pas, c'est l'occasion de couper sa masse de cheveux. Après plusieurs tentatives d'explication de ce qu'il veut, le coiffeur, à moitié à l'écoute, lui sort son baratin d'Italien "No Problemo! T’inquiete pas, j’m y connais". Puis quelques coups de ciseaux, un coup de peigne, le gonze discute en même temps avec son pote et essaye de faire son beau gosse! Greg se rend compte qu'il a rien fait de ce qu'il lui a demandé, que ça ressemble à rien et redemande des retouches, normal. Ca vexe le coiffeur qui, piqué au vif devant son pote, s'énerve et commence à faire le coq. Pas question de se laisser marcher sur les pieds, Greg lui explique que s'il est pas content il s'en va! Ni une ni deux, un "Va fo enculo" du coiffeur et un geste pour arracher la blouse. Greg se lève et se casse sans payer, nan mais! Ca lui apprendra à faire son BG!
On retourne le lendemain à 7 heures sur la place Saint Marc pour prendre un petit déj' sorti du sac, en silence, seuls sur la place pour apprécier le calme de l'endroit.
Déjà il est l’heure de partir et d’aller découvrir l’Italie, qui nous attend.
On doit donc traverser la plaine du Po, en direction d’Aoste. Certes, ca ne doit pas être la partie la plus belle de l’Italie mais en tricotant par les petites routes on est agréablement surpris. On trouve de nombreux petits villages pépères avec leurs vieux clochers, leurs petits commerces et le vélo est roi. On voit des dizaines de vélos garés devant les bistrots, et on aurait bien à apprendre en matière de pistes cyclables. On aime le contraste entre les papys, clopiot au bec qui vont peinards sur leur biclou rouillé et les cyclistes suréquipés qui s’entrainent à fond sur leur vélo carbone.
Lors d’une pause pique nique, Romeo, un papy à vélo nous propose de rouler avec nous sur les dix kilomètres suivants. Le long de la rivière, il nous commente chaque villa ancienne. Pour être honnête, il parle Italien alors on comprend pas tout!
Puis viens le moment de camper, on plante la tente dans un champ à côté d'une maison. A la tombée de la nuit, les voisins ayant aperçu nos vélos et la tente nous apportent une tarte et de l’eau minérale. Cool!
Après ça, tout au long de notre semaine de route, on se fait héberger chez des hôtes du réseau Warmshowers. C’est un site d’entraide et d’accueil entre voyageurs à vélo. On prend une bonne douche, on dort au chaud, et on rigole bien. Ça crée de belles rencontres, et des souvenirs inoubliables. Qu’est ce que ça coûte? Une bouteille de vin par exemple, ou un peu de participation au repas ou à la vaisselle, et un peu de bonne humeur, et puis on rendra cette solidarité au prochain que nous pourrons à notre tour aider. On rencontre des gens de tous horizons, des petites familles, des jeunes, des scouts, des retraités.
On se sent toujours comme à la maison et on est servis comme des papes. On mange de la charcuterie, du fromage et surtout, à chaque fois, un bon plat de pâtes. Ici les pâtes, c’est une science exacte et une fierté nationale, alors faut les voir préparer, souvent un peu nerveux. C’est qu’il faut pas se planter, il y a des étrangers à table aujourd'hui …
Du coup, on trace un peu notre parcours en fonction des réponses d’accueil positives, on fait de grosses étapes. On fait un peu l’impasse sur les curiosités locales pour se consacrer aux rencontres. On a vu pas mal de belles choses mais on ne se lasse jamais de partager le quotidien des habitants. Peut être roule t-on trop vite pour pleinement profiter de cette fin de voyage, mais la maison est proche, et comme un cheval qui “sent l’écurie”, on ne peut s’empêcher de hausser le rythme.
La première rencontre se passe chez Andrea et Silvia et leurs 2 adorables enfants, ils nous accueillent avec beaucoup de générosité et de simplicité. Les enfants nous font un spectacle et n'ont pas peur d'apprendre la vie en tombant de leur vélo! On discute beaucoup avec Andrea qui nous expose sa jolie vision de la vie et on raconte toutes nos histoires le soir à table avec leurs copains venus exprès pour l'occasion!
Le lendemain, après 150 kilomètres à speeder pour arriver à l'heure chez les prochains hôtes, on se plante et se retrouve sur l'autoroute, mince demi-tour. On arrive un peu tard chez Edwige et Maurizio et leurs 3 garçons mais ils nous accueillent à bras ouverts. C'est une superbe famille dont les enfants, très débrouillards et le père sont scouts. Edwige, la maman, très disponible et calme met beaucoup de coeur dans sa maison et y accueille souvent des personnes dans le besoin. On reste un jour complet chez eux pour expliquer notre aventure à ses 2 fils Ephrem et Francesco qui veulent eux aussi partir en vélo jusqu'au Japon. On repart le lendemain plein de belles leçons de vie.
Puis viens le moment de camper, on plante la tente dans un champ à côté d'une maison. A la tombée de la nuit, les voisins ayant aperçu nos vélos et la tente nous apportent une tarte et de l’eau minérale. Cool!
Après ça, tout au long de notre semaine de route, on se fait héberger chez des hôtes du réseau Warmshowers. C’est un site d’entraide et d’accueil entre voyageurs à vélo. On prend une bonne douche, on dort au chaud, et on rigole bien. Ça crée de belles rencontres, et des souvenirs inoubliables. Qu’est ce que ça coûte? Une bouteille de vin par exemple, ou un peu de participation au repas ou à la vaisselle, et un peu de bonne humeur, et puis on rendra cette solidarité au prochain que nous pourrons à notre tour aider. On rencontre des gens de tous horizons, des petites familles, des jeunes, des scouts, des retraités.
On se sent toujours comme à la maison et on est servis comme des papes. On mange de la charcuterie, du fromage et surtout, à chaque fois, un bon plat de pâtes. Ici les pâtes, c’est une science exacte et une fierté nationale, alors faut les voir préparer, souvent un peu nerveux. C’est qu’il faut pas se planter, il y a des étrangers à table aujourd'hui …
Du coup, on trace un peu notre parcours en fonction des réponses d’accueil positives, on fait de grosses étapes. On fait un peu l’impasse sur les curiosités locales pour se consacrer aux rencontres. On a vu pas mal de belles choses mais on ne se lasse jamais de partager le quotidien des habitants. Peut être roule t-on trop vite pour pleinement profiter de cette fin de voyage, mais la maison est proche, et comme un cheval qui “sent l’écurie”, on ne peut s’empêcher de hausser le rythme.
La première rencontre se passe chez Andrea et Silvia et leurs 2 adorables enfants, ils nous accueillent avec beaucoup de générosité et de simplicité. Les enfants nous font un spectacle et n'ont pas peur d'apprendre la vie en tombant de leur vélo! On discute beaucoup avec Andrea qui nous expose sa jolie vision de la vie et on raconte toutes nos histoires le soir à table avec leurs copains venus exprès pour l'occasion!
Le lendemain, après 150 kilomètres à speeder pour arriver à l'heure chez les prochains hôtes, on se plante et se retrouve sur l'autoroute, mince demi-tour. On arrive un peu tard chez Edwige et Maurizio et leurs 3 garçons mais ils nous accueillent à bras ouverts. C'est une superbe famille dont les enfants, très débrouillards et le père sont scouts. Edwige, la maman, très disponible et calme met beaucoup de coeur dans sa maison et y accueille souvent des personnes dans le besoin. On reste un jour complet chez eux pour expliquer notre aventure à ses 2 fils Ephrem et Francesco qui veulent eux aussi partir en vélo jusqu'au Japon. On repart le lendemain plein de belles leçons de vie.
La troisième rencontre se fait chez Daniele et Dalila, un couple adorable qui aime vivre simplement et qui sont partis en vélo en Islande et à Saint jacques de Compostelle. Une bonne soirée à boire du vin et à rigoler.
Puis après une bonne journée de pédalage, on se dirige vers Biella. Un peu en avance sur l'heure du rendez-vous, on se boit une bière tranquille que Greg paye parce qu'il avait perdu un tournoi de cartes! En remontant sur le vélo, c'est pas du tout la joie pour Cyrielle qui se fait surprendre par l'effet de l'alcool après la journée de pédalage! Purée, en plus ca monte tout le long jusqu'au prochain hôte et on se paume encore une fois, elle en a vraiment chié pour finir l'étape, piouf ca brasse! Arrivés à Biella, on se fait accueillir chaleureusement chez Marco et sa compagne. Lui à un vélo couché et fait partie d'une association de ce type de vélo. On passe la soirée dans leur appartement, quelque chose de vraiment paisible se dégage chez eux, on se sent comme chez nous et il nous gâte avec de bons plats et petites attentions. Leur gentillesse et leur humour nous a beaucoup plu.
Puis c'est la montée vers Aoste, on sent petit à petit nos montagnes qui reviennent, les chalets, le parlé français...
On arrive finalement en vue d’Aoste. Les panneaux nous indiquent le Mont Blanc, le Petit et le Grand St Bernard. Ca y est ça rigole plus, on est au pieds des Alpes. Derrière ce dernier rempart, il y a le monde qu’on connait, et il y a la maison.
Notre dernier accueil se fait chez Bruno, un adorable cycliste qui nous accueille dans sa famille. On passe le diner avec sa maman et son frère, ils nous ont mitonné de succulents plats. La chaleur de ces moments en famille n'ont pas de prix dans le voyage. Le manque de confort, la chaleur, l'effort...ne sont rien mais la chaleur d'un foyer est ce qu'il manque le plus et qui nous redonne la patate quand on nous l'offre avec le coeur.
On assiste aussi à une scène qu’on croit être un sketch. Un autre cycliste de passage, un anglais retraité aux habitudes bien ancrées fait son enfant au petit déjeuner parce qu’il ne peut boire que du thé "English Breakfast" et qu’il n y en a pas. Il verse son thé dans l’évier en prétextant ne pas pouvoir le boire. Contenant tant bien que mal notre fou rire, on lui suggère de s’en trimballer une boite avec lui…Non mais, des gens nous ouvrent leur porte et nous donnent tout, et on ferait de pareilles manières?
On s’attaque à nos 36 kilomètres d’ascension. La vallée est magnifique, ça ressemble de plus en plus à chez nous, on retrouve les chalets, les fontaines dans les troncs d’arbres, la verdure et l’odeur des sapins. On voit trop de motos et presque pas de vélos. On va chercher chaque virage pour voir ce qu’il nous réserve, et puis en haut, il y a surement une buvette! Arrivés à 1800m, au niveau du tunnel, on aperçoit les lacets qui nous mènent au sommet, vu d’en bas, c’est magnifique mais c’est impressionnant.
On se fait applaudir ou klaxonner par les camping-cars ou les motos. Ces pouces levés valent bien plus que mille "j'aime" virtuels, ça fait sourire et ça nous pousse un peu plus haut. Ça tire un peu dans les jambes mais on se sent vivants. On pense à la chance qu’on a, d'avoir la bonne santé et le plein usage de notre organisme. On est contents de pouvoir en chier en ce moment même dans un col de montagne. On pédale pas vite mais on apprécie pleinement la route sinueuse se dérouler devant nous et ce versant magnifique qui nous entoure. Sifflé par des marmottes, on profite de ces derniers instants de voyage, on repense à la route parcourue depuis le départ, aux galères, aux petits bonheurs, aux copains.
Puis après une bonne journée de pédalage, on se dirige vers Biella. Un peu en avance sur l'heure du rendez-vous, on se boit une bière tranquille que Greg paye parce qu'il avait perdu un tournoi de cartes! En remontant sur le vélo, c'est pas du tout la joie pour Cyrielle qui se fait surprendre par l'effet de l'alcool après la journée de pédalage! Purée, en plus ca monte tout le long jusqu'au prochain hôte et on se paume encore une fois, elle en a vraiment chié pour finir l'étape, piouf ca brasse! Arrivés à Biella, on se fait accueillir chaleureusement chez Marco et sa compagne. Lui à un vélo couché et fait partie d'une association de ce type de vélo. On passe la soirée dans leur appartement, quelque chose de vraiment paisible se dégage chez eux, on se sent comme chez nous et il nous gâte avec de bons plats et petites attentions. Leur gentillesse et leur humour nous a beaucoup plu.
Puis c'est la montée vers Aoste, on sent petit à petit nos montagnes qui reviennent, les chalets, le parlé français...
On arrive finalement en vue d’Aoste. Les panneaux nous indiquent le Mont Blanc, le Petit et le Grand St Bernard. Ca y est ça rigole plus, on est au pieds des Alpes. Derrière ce dernier rempart, il y a le monde qu’on connait, et il y a la maison.
Notre dernier accueil se fait chez Bruno, un adorable cycliste qui nous accueille dans sa famille. On passe le diner avec sa maman et son frère, ils nous ont mitonné de succulents plats. La chaleur de ces moments en famille n'ont pas de prix dans le voyage. Le manque de confort, la chaleur, l'effort...ne sont rien mais la chaleur d'un foyer est ce qu'il manque le plus et qui nous redonne la patate quand on nous l'offre avec le coeur.
On assiste aussi à une scène qu’on croit être un sketch. Un autre cycliste de passage, un anglais retraité aux habitudes bien ancrées fait son enfant au petit déjeuner parce qu’il ne peut boire que du thé "English Breakfast" et qu’il n y en a pas. Il verse son thé dans l’évier en prétextant ne pas pouvoir le boire. Contenant tant bien que mal notre fou rire, on lui suggère de s’en trimballer une boite avec lui…Non mais, des gens nous ouvrent leur porte et nous donnent tout, et on ferait de pareilles manières?
On s’attaque à nos 36 kilomètres d’ascension. La vallée est magnifique, ça ressemble de plus en plus à chez nous, on retrouve les chalets, les fontaines dans les troncs d’arbres, la verdure et l’odeur des sapins. On voit trop de motos et presque pas de vélos. On va chercher chaque virage pour voir ce qu’il nous réserve, et puis en haut, il y a surement une buvette! Arrivés à 1800m, au niveau du tunnel, on aperçoit les lacets qui nous mènent au sommet, vu d’en bas, c’est magnifique mais c’est impressionnant.
On se fait applaudir ou klaxonner par les camping-cars ou les motos. Ces pouces levés valent bien plus que mille "j'aime" virtuels, ça fait sourire et ça nous pousse un peu plus haut. Ça tire un peu dans les jambes mais on se sent vivants. On pense à la chance qu’on a, d'avoir la bonne santé et le plein usage de notre organisme. On est contents de pouvoir en chier en ce moment même dans un col de montagne. On pédale pas vite mais on apprécie pleinement la route sinueuse se dérouler devant nous et ce versant magnifique qui nous entoure. Sifflé par des marmottes, on profite de ces derniers instants de voyage, on repense à la route parcourue depuis le départ, aux galères, aux petits bonheurs, aux copains.
On arrive finalement au sommet. Ça procure toujours une émotion particulière. On jette un oeil au panorama spectaculaire, on fait un tour à la boutique qui ressemble plus à un musée vu la rareté, l’âge des articles (et des vendeurs) et les prix affichés …
Le temps se gâte pendant qu’on boit un coup. On fait une photo vite fait au panneau du col, situé à la frontière Italie-Suisse et à peine a-t-on posé un pied en Suisse qu’on se prend une averse. Pour la forme. On plonge dans les 45 kilomètres de descente pour Martigny. Si les premiers lacets sont chouettes et bien raides, y'a pas à dire, c’est bien plus moche coté Suisse. Disons que l’autoroute et la route migrent en une espèce de voie express aux trop nombreux tunnels. On s’arrête camper en bord de route, sous le chapiteau d’un snack frites fermé.
A la tombée de la nuit, on invite un cycliste qui monte le col et ne sait pas où dormir. C’est un américain de 40 ans, nomade et un peu décalé qui parcourt le monde au gré du vent. Il nous montre des plantes comestibles qu’il croque à pleines dents. Le courant passe vite, la soirée aussi. Chacun doit reprendre son chemin au petit matin.
On arrive sur Martigny, réchauffés par les premiers rayons de soleil qui éclairent les vignes perchées à flanc de falaise et surplombant la ville. Il faut arriver en Suisse pour voir l’un des rares “incidents” du voyage. Dans un rond point, le type derrière nous a pilé bruyamment. Un suisse en voiture sans permis (vous avez bien lu) nous double et nous insulte de tous les noms avant de nous rendre poliment le doigt que nous lui tendions. Ca doit être un frustré de la route, qui, malmené parmi les Audi ou autre Subaru a trouvé en nos vélos plus petit que lui. Ca nous amuse plus qu’autre chose et on se fout bien de sa tronche!
On retrouve les routes qu’on connait, on retrouve notre Lac, on retrouve un vrai croissant… et les prix français. On traverse Evian, puis Thonon et on attaque la dernière montée. Nos familles ne sont pas au courant de notre arrivée, vous pourrez leurs demander la tête qu'ils ont fait en nous voyant...
Le temps se gâte pendant qu’on boit un coup. On fait une photo vite fait au panneau du col, situé à la frontière Italie-Suisse et à peine a-t-on posé un pied en Suisse qu’on se prend une averse. Pour la forme. On plonge dans les 45 kilomètres de descente pour Martigny. Si les premiers lacets sont chouettes et bien raides, y'a pas à dire, c’est bien plus moche coté Suisse. Disons que l’autoroute et la route migrent en une espèce de voie express aux trop nombreux tunnels. On s’arrête camper en bord de route, sous le chapiteau d’un snack frites fermé.
A la tombée de la nuit, on invite un cycliste qui monte le col et ne sait pas où dormir. C’est un américain de 40 ans, nomade et un peu décalé qui parcourt le monde au gré du vent. Il nous montre des plantes comestibles qu’il croque à pleines dents. Le courant passe vite, la soirée aussi. Chacun doit reprendre son chemin au petit matin.
On arrive sur Martigny, réchauffés par les premiers rayons de soleil qui éclairent les vignes perchées à flanc de falaise et surplombant la ville. Il faut arriver en Suisse pour voir l’un des rares “incidents” du voyage. Dans un rond point, le type derrière nous a pilé bruyamment. Un suisse en voiture sans permis (vous avez bien lu) nous double et nous insulte de tous les noms avant de nous rendre poliment le doigt que nous lui tendions. Ca doit être un frustré de la route, qui, malmené parmi les Audi ou autre Subaru a trouvé en nos vélos plus petit que lui. Ca nous amuse plus qu’autre chose et on se fout bien de sa tronche!
On retrouve les routes qu’on connait, on retrouve notre Lac, on retrouve un vrai croissant… et les prix français. On traverse Evian, puis Thonon et on attaque la dernière montée. Nos familles ne sont pas au courant de notre arrivée, vous pourrez leurs demander la tête qu'ils ont fait en nous voyant...