La traversée du désert Kazakh
On va donc faire la traversée du désert de Mangistau qui relie Aktau à Beyneu, 500 kilomètres dont près de 220 de pistes. Lionel est toujours de la partie pour cette étape du voyage.
Ici, on parle le Kazakh mais tout le monde connaît le Russe, les prochains pays ca sera pareil, du coup on se concentre plutôt sur l’apprentissage du Russe. Les Kazakhs sont sympas mais ont, comme les Turcs la fâcheuse tendance à indiquer un truc au pif s’ils ne savent pas quoi dire. En plus il n y a ni panneaux, ni nom de rue. On met donc déjà une grosse heure à trouver la bonne route dans Aktau (c’est pourtant un bled pas bien grand) en essayant de se faire comprendre dans ces langues totalement nouvelles pour nous. Greg qui avait l’esprit dans les nuages ce matin plante sa roue dans une grille d’égout : bingo, première crevaison pour lui !
On trouve enfin la sortie de la ville sur une route qui se dirige droit dans la steppe.
Après plusieurs kilomètres, on se rend compte que ce n’est pas la bonne route, pourtant tous les locaux nous on assuré que si ! Tant pis, c’est parti pour un détour qu’on ne va pas regretter.
On s’attendait à trouver une route plate et monotone bordée de pipelines, on a été surpris par la variété de paysages et les nombreux animaux. Les premiers jours, on croise le long de la route, de nombreux chevaux et dromadaires qui se baladent peinards. Le trafic diminue, et les bleds deviennent rares. On piquenique devant une cahute à routier et en profite pour prendre la photo du compteur à 2000 bornes tout pile. Ces boui-boui, y en a environ tous les 60 km, il est possible d’y manger, d’acheter un snack, de se ravitailler en eau potable et éventuellement faire une sieste à l’ombre.
Le rythme s’installe vite (Lionel aidant). Debout à 5h pour rouler à la fraiche, la pause déjeuner quand le soleil cogne vers 13h et plantage de tente après 80km.
Les paysages défilent. Ici de la steppe à perte de vue, là les formations rocheuses du far west américain. Du relief plus qu’on ne l’aurait imaginé. Le mouvement à balancier des puits de pétrole nous amuse.
Ici, on parle le Kazakh mais tout le monde connaît le Russe, les prochains pays ca sera pareil, du coup on se concentre plutôt sur l’apprentissage du Russe. Les Kazakhs sont sympas mais ont, comme les Turcs la fâcheuse tendance à indiquer un truc au pif s’ils ne savent pas quoi dire. En plus il n y a ni panneaux, ni nom de rue. On met donc déjà une grosse heure à trouver la bonne route dans Aktau (c’est pourtant un bled pas bien grand) en essayant de se faire comprendre dans ces langues totalement nouvelles pour nous. Greg qui avait l’esprit dans les nuages ce matin plante sa roue dans une grille d’égout : bingo, première crevaison pour lui !
On trouve enfin la sortie de la ville sur une route qui se dirige droit dans la steppe.
Après plusieurs kilomètres, on se rend compte que ce n’est pas la bonne route, pourtant tous les locaux nous on assuré que si ! Tant pis, c’est parti pour un détour qu’on ne va pas regretter.
On s’attendait à trouver une route plate et monotone bordée de pipelines, on a été surpris par la variété de paysages et les nombreux animaux. Les premiers jours, on croise le long de la route, de nombreux chevaux et dromadaires qui se baladent peinards. Le trafic diminue, et les bleds deviennent rares. On piquenique devant une cahute à routier et en profite pour prendre la photo du compteur à 2000 bornes tout pile. Ces boui-boui, y en a environ tous les 60 km, il est possible d’y manger, d’acheter un snack, de se ravitailler en eau potable et éventuellement faire une sieste à l’ombre.
Le rythme s’installe vite (Lionel aidant). Debout à 5h pour rouler à la fraiche, la pause déjeuner quand le soleil cogne vers 13h et plantage de tente après 80km.
Les paysages défilent. Ici de la steppe à perte de vue, là les formations rocheuses du far west américain. Du relief plus qu’on ne l’aurait imaginé. Le mouvement à balancier des puits de pétrole nous amuse.
On arrive à Shetpe, dernier patelin majeur avant d’attaquer les choses sérieuses : la piste. Juste avant l’entrée du village, 4 gars nous offrent une bière et nous proposent d’attendre 5 minutes, ils attendent leur ami d’enfance devenu la star Kazakh de la chanson, qui devrait débarquer avec son équipe tv pour un reportage sur sa ville natale. On nous propose une petite intervention à la télé. Bon, on n’a pas que ça à faire vu l’heure mais pourquoi pas après tout. Mr la star arrive en 4x4, nous serre la main pour la caméra puis on nous dit qu’en fait on peut partir. Super.
On attaque donc cette piste bien accidentée et défoncée où il ne reste pas beaucoup de surface plate. On débarque dans un patelin où le café du coin nous ferme la porte au nez. Des habitants nous offrent de l’eau du puits, et notre premier lait de chamelle fermenté…
Des gamins vendent de l’eau aux routiers en bord de route pour essayer de faire 3 sous.
A chaque village, on se pose la même question, de quoi vivent les gens ? Seul le train semble animer les villages, et on imagine mal comment cultiver son propre jardin dans le désert…
On attaque donc cette piste bien accidentée et défoncée où il ne reste pas beaucoup de surface plate. On débarque dans un patelin où le café du coin nous ferme la porte au nez. Des habitants nous offrent de l’eau du puits, et notre premier lait de chamelle fermenté…
Des gamins vendent de l’eau aux routiers en bord de route pour essayer de faire 3 sous.
A chaque village, on se pose la même question, de quoi vivent les gens ? Seul le train semble animer les villages, et on imagine mal comment cultiver son propre jardin dans le désert…
Qui dit désert dit aussi chaleur, on a la chance de rouler plusieurs jours par temps couvert, et toujours avec un léger vent. On va même pousser jusqu’à se prendre la pluie à plusieurs reprises… On doit l’attirer.
Un soir on se ramasse même un bel orage suivi d’un magnifique arc en ciel.
On roule un peu plus de 80km par jour, aidés par un vent de dos régulier. Il y a plusieurs pistes parallèles et le jeu est de trouver la moins défoncée ou la moins fréquentée. La piste, c’est quand même moins confortable que du bitume, bien que nos vélos couchés nous offrent un bel avantage comparé ä Lionel qui ramasse bien les vibrations. Comme on est complètement en décalage par rapport aux cabanes à routiers, on est obligés d’être créatifs pour trouver un carré d’ombre. On trouve la parade en prenant nos quartiers dans les tuyaux qui passent sous la route. On peut y marcher courbés, rentrer les vélos pour ne pas attirer l’attention, et s’abriter du soleil. Bon c’est vrai que le coup où ça a beaucoup plu, notre sieste a été interrompue par le ruissellement dans le tuyau. La pluie ca rafraichit, mais sur la piste, ça fait vite de la boue, ca colle aux roues et on en a partout.
Le camping au milieu de nul part est un vrai bonheur, de beaux couchers et levers de soleils, et la steppe à perte de vue. On ne risque pas d’être dérangés par des voisins, seuls les nuages de poussière soulevée par les camions rappellent l’activité humaine. Bon si, il faut quand même se méfier des autochtones, de jolies bêtes velues qui ressemblent à des araignées scorpions, elles filent sous nos roues et tournent même parfois bien près de la tente.
Un soir on se ramasse même un bel orage suivi d’un magnifique arc en ciel.
On roule un peu plus de 80km par jour, aidés par un vent de dos régulier. Il y a plusieurs pistes parallèles et le jeu est de trouver la moins défoncée ou la moins fréquentée. La piste, c’est quand même moins confortable que du bitume, bien que nos vélos couchés nous offrent un bel avantage comparé ä Lionel qui ramasse bien les vibrations. Comme on est complètement en décalage par rapport aux cabanes à routiers, on est obligés d’être créatifs pour trouver un carré d’ombre. On trouve la parade en prenant nos quartiers dans les tuyaux qui passent sous la route. On peut y marcher courbés, rentrer les vélos pour ne pas attirer l’attention, et s’abriter du soleil. Bon c’est vrai que le coup où ça a beaucoup plu, notre sieste a été interrompue par le ruissellement dans le tuyau. La pluie ca rafraichit, mais sur la piste, ça fait vite de la boue, ca colle aux roues et on en a partout.
Le camping au milieu de nul part est un vrai bonheur, de beaux couchers et levers de soleils, et la steppe à perte de vue. On ne risque pas d’être dérangés par des voisins, seuls les nuages de poussière soulevée par les camions rappellent l’activité humaine. Bon si, il faut quand même se méfier des autochtones, de jolies bêtes velues qui ressemblent à des araignées scorpions, elles filent sous nos roues et tournent même parfois bien près de la tente.
Les quelques bergers ou gars de chantiers ont la tête emmitouflée dans une cagoule blanche, assez surprenant au début. Les conducteurs qui nous croisent au milieu de nul part sont assez surpris, beaucoup baissent leur vitre pour crier le fameux « At Kouda ? » (d’où tu viens ?) certains nous offrent de l’eau et des gâteaux. Un coup, bien installés dans notre tuyau pour manger, on entend quelqu’un nous appeler pour faire une photo des vélos restés en haut sur la piste. Cyrielle monte leur expliquer qu’on mange et que la photo se fera sans nous, mais Lionel hurle « c’est 1000 Tenge la photo » Cyrielle revient avec de l’eau et 1700 Tenge que les gens ont tenu à nous laisser, bon ben pourquoi pas ? Ca paiera l’apéro à Beyneu !
On arrive a Beyneu par une route en construction, en France on se ferait vite dégager, ici, les ouvriers nous appellent, ca les occupe de voir passer des vélos, tant mieux nous on adore des routes parfaites et sans trafic. Au final, cette route n’est pas si dure. Mais après avoir fait 6 jours de traversée, sans vraie douche, et les vélos couverts de boue on est contents de voir un bout de civilisation.
Beyneu est à notre grande surprise une ville sympathique et on trouve refuge dans l’hôtel de la gare où on négocie une chambre à pas cher pour 3. La ville est un carrefour ferroviaire et semble vivre au rythme des trains. Le quai de la gare se transforme matin et soir en bazar géant où se mélangent voyageurs et vendeurs de tout et rien. On semble être les seuls touristes ce jour là.
Tous les habitants sourient et viennent nous dire 3 mots. Il y a même le pâtissier du village, un Ouzbek qui nous paye le thé puis nous invite à manger chez lui le fameux plat traditionnel Ouzbek, le Plov. Il est très ouvert et communicatif et bien que nous ne parlions pas la même langue, on arrive a se comprendre par gestes, sourires et dessins. Il vit avec sa sœur à Beyneu pour pouvoir travailler, et faire vivre la famille restée à Taschkent en Ouzbékistan.On reste 2 jours à Beyneu pour faire quelques réparations et nettoyages sur nos vélos puis on prend nos billets de train pour l’Ouzbekistan.
On arrive a Beyneu par une route en construction, en France on se ferait vite dégager, ici, les ouvriers nous appellent, ca les occupe de voir passer des vélos, tant mieux nous on adore des routes parfaites et sans trafic. Au final, cette route n’est pas si dure. Mais après avoir fait 6 jours de traversée, sans vraie douche, et les vélos couverts de boue on est contents de voir un bout de civilisation.
Beyneu est à notre grande surprise une ville sympathique et on trouve refuge dans l’hôtel de la gare où on négocie une chambre à pas cher pour 3. La ville est un carrefour ferroviaire et semble vivre au rythme des trains. Le quai de la gare se transforme matin et soir en bazar géant où se mélangent voyageurs et vendeurs de tout et rien. On semble être les seuls touristes ce jour là.
Tous les habitants sourient et viennent nous dire 3 mots. Il y a même le pâtissier du village, un Ouzbek qui nous paye le thé puis nous invite à manger chez lui le fameux plat traditionnel Ouzbek, le Plov. Il est très ouvert et communicatif et bien que nous ne parlions pas la même langue, on arrive a se comprendre par gestes, sourires et dessins. Il vit avec sa sœur à Beyneu pour pouvoir travailler, et faire vivre la famille restée à Taschkent en Ouzbékistan.On reste 2 jours à Beyneu pour faire quelques réparations et nettoyages sur nos vélos puis on prend nos billets de train pour l’Ouzbekistan.