Vers la Route de la Soie.
Nos 3 compagnons sur les rails
Le train en Asie c’est toute une histoire, déjà pour arriver à prendre un billet c’est la galère, au guichet pas de respect de qui était là en premier, les locaux n’ont aucun scrupule de te passer devant ouvertement en tendant une liasse de billet et leur passeport. Ca pousse de tous les côtés et faut jouer des coudes pour se faire une place.
Puis le moment venu de monter dans le train faut râler un bon moment (et en Russe s’il vous plait) pour mettre les vélos dans le dernier wagon pour pas à avoir les déplacer à chaque sortie de passager. On y arrive quand même au dernier moment, faut se dépêcher car le train va partir, les contrôleurs en stress nous balancent les sacoches dessus. Ouf, 3 vélos tiennent à l’arrière étroit du wagon, ca c’est de la ténacité de sacochard !L’intérieur du train s’ouvre à nous, on à même droit à des couchettes ! Il n’y a que des locaux et on attire toute l’attention de ceux-ci. Chacun leur tour, ils défilent pour nous baragouiner 3 mots, même les douaniers s’y mettent (d’après eux, Cyrielle se traduirait par Gultaptap et ca les fait rigoler). C’est dans la bonne ambiance qu’on fait donc ce voyage, les gens sont souriants et serviables. Le paysage désertique défile sous nos yeux.
On passe la frontière vers l’Ouzbékistan. Les douaniers Kazakh nous mettent un coup de tampon sans soucis puis c’est le tour des douaniers Ouzbek. Ils fouillent nos sacoches, juste deux pour nous mais Lionel a le droit (et pas le choix) de vider toute sa pharmacie et leur expliquer un par un l’utilité de chaque médicament, en signe et mime bien sur, Greg attend juste une chose c’est qu’ils tombent sur l’Imossel… On remplit en russe la déclaration d’argent et objets de valeurs qu’on a sur nous.
Tout va bien et les douaniers descendent du train et là d’un coup une vague de vendeurs à la sauvette rentre dans le train : téléphones, dentifrices, parfums, stylos, marmites de soupe et riz faits maison, beignets frits roulés sous les aisselles, morues séchées, jouets pour les gamins…tout est disponible. On peut même faire du change de nos dollars.
Car oui, en Ouzbékistan, pas de système monétaire électronique, pas de distributeurs de billets donc il faut retirer un paquet de dollars avant et le faire changer sur place. Les dollars sont beaucoup appréciés vu la faible valeur de la monnaie locale, le Soum. Les Ouzbeks préfèrent faire leur bas de laine en dollar, plus stable et plus commode pour payer une grosse somme, vous allez comprendre. Comme tout le monde s’arrache les dollars, il y a un marché noir, et le dollar (tout comme l’euro ) y est surévalué, et il se négocie (oui ça c est beau aussi, on marchande le cours) a 30% au dessus de sa valeur. Mais le truc c’est que la plus grosse coupure est le billet de 1 000 Soums c’est à dire 30 centimes d’euros !! On doit donc se trimbaler avec des liasses de billets grosses comme des dictionnaires pour une valeur de pas grand chose, (imaginez maintenant un ouzbek payer une voiture ou une maison en soum).
Puis le moment venu de monter dans le train faut râler un bon moment (et en Russe s’il vous plait) pour mettre les vélos dans le dernier wagon pour pas à avoir les déplacer à chaque sortie de passager. On y arrive quand même au dernier moment, faut se dépêcher car le train va partir, les contrôleurs en stress nous balancent les sacoches dessus. Ouf, 3 vélos tiennent à l’arrière étroit du wagon, ca c’est de la ténacité de sacochard !L’intérieur du train s’ouvre à nous, on à même droit à des couchettes ! Il n’y a que des locaux et on attire toute l’attention de ceux-ci. Chacun leur tour, ils défilent pour nous baragouiner 3 mots, même les douaniers s’y mettent (d’après eux, Cyrielle se traduirait par Gultaptap et ca les fait rigoler). C’est dans la bonne ambiance qu’on fait donc ce voyage, les gens sont souriants et serviables. Le paysage désertique défile sous nos yeux.
On passe la frontière vers l’Ouzbékistan. Les douaniers Kazakh nous mettent un coup de tampon sans soucis puis c’est le tour des douaniers Ouzbek. Ils fouillent nos sacoches, juste deux pour nous mais Lionel a le droit (et pas le choix) de vider toute sa pharmacie et leur expliquer un par un l’utilité de chaque médicament, en signe et mime bien sur, Greg attend juste une chose c’est qu’ils tombent sur l’Imossel… On remplit en russe la déclaration d’argent et objets de valeurs qu’on a sur nous.
Tout va bien et les douaniers descendent du train et là d’un coup une vague de vendeurs à la sauvette rentre dans le train : téléphones, dentifrices, parfums, stylos, marmites de soupe et riz faits maison, beignets frits roulés sous les aisselles, morues séchées, jouets pour les gamins…tout est disponible. On peut même faire du change de nos dollars.
Car oui, en Ouzbékistan, pas de système monétaire électronique, pas de distributeurs de billets donc il faut retirer un paquet de dollars avant et le faire changer sur place. Les dollars sont beaucoup appréciés vu la faible valeur de la monnaie locale, le Soum. Les Ouzbeks préfèrent faire leur bas de laine en dollar, plus stable et plus commode pour payer une grosse somme, vous allez comprendre. Comme tout le monde s’arrache les dollars, il y a un marché noir, et le dollar (tout comme l’euro ) y est surévalué, et il se négocie (oui ça c est beau aussi, on marchande le cours) a 30% au dessus de sa valeur. Mais le truc c’est que la plus grosse coupure est le billet de 1 000 Soums c’est à dire 30 centimes d’euros !! On doit donc se trimbaler avec des liasses de billets grosses comme des dictionnaires pour une valeur de pas grand chose, (imaginez maintenant un ouzbek payer une voiture ou une maison en soum).
Le train Beyneu vers Kungrad est donc une chouette expérience. Lionel nous quitte à Kungrad pour faire la traversée de l’Ouzbékistan en vélo, nous on va prendre le train jusqu’à Navoi pour éviter cette partie longue et pas vraiment intéressante.
La deuxième partie en train est moins drôle car on pensait être tranquilles en mettant les vélos dans le dernier wagon et plus les bouger du trajet mais cette fois beaucoup d’arrêts où on doit bouger les vélos pour laisser passer les gens. Et puis c’est rien mais ils avaient tous décidé de déménager le même jour et de ramener des dizaines d’énormes paquets dans le train ainsi que d’objets en tout genre comme une tondeuse, chaise de jardin…et autres objets insolites. Y a fallut se battre et rester une partie du voyage recroquevillés à côté des vélos pour pas qu’un mec les bouge à son gré et les réduise en miettes. Car oui, ici la civilité n’a plus d’existence c’est chacun pour sa gueule et tout le monde pousse pour être le 1er à entrer ou sortir du train et les contrôleurs (2 par wagon) n’en ont que faire. Notre SNCF, c’est quand même une bien belle organisation !
Par la fenêtre, on a déjà un premier aperçu du pays, des ânes, des paysans et des maisons en terre...
On arrive finalement à Navoi puis on rejoint Boukhara en vélo. une petite ville paisible chargée d’histoire avec beaucoup de monuments grandioses: mosquées, écoles coraniques, minarets…ca en impose et on aime flâner tôt le matin, aux heures fraiches, dans les rues désertes. On ressent l’histoire passée en pensant à toute les invasions! Le célèbre guerrier Mongol Gengis khan est passé par ici rasant tout sur son passage, l’anecdote est que devant la grandeur du minaret Kalon, il se serait incliné et aurait ordonné de laisser celui-ci en place. Beaucoup de locaux vivent ici et ajoutent un charme à la ville. On peut voir les artisans fabriquer les objets traditionnels, peintures, tapis, couteaux, objets en bois qui seront vendus aux touristes. A notre surprise, ici il a une majorité de touristes Français. Tous les vendeurs savent donc dire 3 mots en Français mais c’est pour pouvoir nous amadouer et nous vendre toutes leurs babioles. Tous les commerçants, du marchand de pommes aux vendeurs de cartes postales essayent de nous entuber en gonflant les prix ou en ne rendant pas assez de monnaie. Mais c’est bon on a pigé leur manège, on sait comment les prendre maintenant !
On devait rester 2 jours, mais charmés par l’ambiance de la ville on prolonge et on passe tout de même une bonne semaine ici où on a le plaisir de retrouver Lionel, notre cher collègue pour une journée de nouvelles péripéties.
La deuxième partie en train est moins drôle car on pensait être tranquilles en mettant les vélos dans le dernier wagon et plus les bouger du trajet mais cette fois beaucoup d’arrêts où on doit bouger les vélos pour laisser passer les gens. Et puis c’est rien mais ils avaient tous décidé de déménager le même jour et de ramener des dizaines d’énormes paquets dans le train ainsi que d’objets en tout genre comme une tondeuse, chaise de jardin…et autres objets insolites. Y a fallut se battre et rester une partie du voyage recroquevillés à côté des vélos pour pas qu’un mec les bouge à son gré et les réduise en miettes. Car oui, ici la civilité n’a plus d’existence c’est chacun pour sa gueule et tout le monde pousse pour être le 1er à entrer ou sortir du train et les contrôleurs (2 par wagon) n’en ont que faire. Notre SNCF, c’est quand même une bien belle organisation !
Par la fenêtre, on a déjà un premier aperçu du pays, des ânes, des paysans et des maisons en terre...
On arrive finalement à Navoi puis on rejoint Boukhara en vélo. une petite ville paisible chargée d’histoire avec beaucoup de monuments grandioses: mosquées, écoles coraniques, minarets…ca en impose et on aime flâner tôt le matin, aux heures fraiches, dans les rues désertes. On ressent l’histoire passée en pensant à toute les invasions! Le célèbre guerrier Mongol Gengis khan est passé par ici rasant tout sur son passage, l’anecdote est que devant la grandeur du minaret Kalon, il se serait incliné et aurait ordonné de laisser celui-ci en place. Beaucoup de locaux vivent ici et ajoutent un charme à la ville. On peut voir les artisans fabriquer les objets traditionnels, peintures, tapis, couteaux, objets en bois qui seront vendus aux touristes. A notre surprise, ici il a une majorité de touristes Français. Tous les vendeurs savent donc dire 3 mots en Français mais c’est pour pouvoir nous amadouer et nous vendre toutes leurs babioles. Tous les commerçants, du marchand de pommes aux vendeurs de cartes postales essayent de nous entuber en gonflant les prix ou en ne rendant pas assez de monnaie. Mais c’est bon on a pigé leur manège, on sait comment les prendre maintenant !
On devait rester 2 jours, mais charmés par l’ambiance de la ville on prolonge et on passe tout de même une bonne semaine ici où on a le plaisir de retrouver Lionel, notre cher collègue pour une journée de nouvelles péripéties.